Vitrines

1981

In her “Shop window” series started in 1981, Tania Mouraud investigates the documentary potential of photography much like Eugène Atget once did. Diligently following the recommended tourist trails in the Paris Michelin Guide, she becomes Catherine B., a fictional character freed from her family related responsibilities, who strolls the streets, capturing, until she is sick of them, the many moonstruck pierrots, kitsch statuettes and other trinkets that adorn the shop windows on the great Parisian boulevards. Somewhere between the display of ordinary objects and the negative portrait of city life, this series of photographs documents the signs of consumption and depicts the “less than glorious” side of tourism. Mouraud above all wanted to compile a sort of inventory “à la Perec”, from a cynical yet admirative point of view.

Dans la série des « Vitrines », réalisée à partir de 1981, Tania Mouraud questionne les qualités documentaires de la photographie à la manière d’Eugène Atget. S’astreignant à suivre les itinéraires touristiques du Guide Michelin de Paris, elle imagine le personnage de Catherine B., femme libérée de ses obligations familiales, flânant dans les rues, et saisit jusqu’à la nausée ces pierrots lunaires, ces statuettes kitsch et ces breloques qui ornent les vitrines des Grands Boulevards. Entre inventaire du quotidien et portrait en négatif de la ville, cette série enregistre les signes de la consommation et la face « honteuse » du tourisme. Pour Tania Mouraud, il s’agit surtout d’établir un inventaire « à la Perec » envisagé à travers le prisme ambivalent du cynisme et de l’admiration.