5892

2001

In an endless silent loop, a close-up of an old man‘s hands draws our attention. Tania Mouraud noticed this man at a Klezmer street concert. He was in the audience, clapping his hands in rhythm to the music. He sang along to all the refrains played by the band. He knew all the words, which tasted of the memory of his origins. 5892 could have been the number engraved on his forearm. The blood red used by the artist to taint the screen reminds us of his history, the history of an entire people. Mouraud throws us face to face with this paradox: he escaped death and applauds, in an intensely happy moment, life itself and memories.


Dans une boucle sans fin et dans un silence pesant, un gros plan sur des mains de vieillard nous interpelle. Tania Mouraud repère cet homme lors d’un concert de musique klezmer, dans la rue. Il en est spectateur, bat le rythme des mains et chante sans s’arrêter sur tous les refrains que joue l’orchestre. Il en connaît chacune des paroles, qui ont la saveur du souvenir de ses origines. 5892 renvoie à un numéro qui aurait pu être gravé sur son avant-bras. Le rouge sang dont l’artiste baigne l’écran nous renvoie à son histoire et à celle de tout un peuple. Tania Mouraud nous plonge face à ce paradoxe : il a échappé à la mort et applaudit, dans un moment de gaieté intense, à la vie et au souvenir.


Vidéoprojection, couleur, silencieux, 1’57” en boucle

Édition de 5 + 2 É.A.

Collection de l’artiste