since 2024
Tania Mouraud continues her exploration of the plasticity of writing in her hand-drawn series Pasik (2024). The letters intertwine, the poem, of Yiddish origin, blurs like a tear-filled gaze. Illegible, it speaks beyond words of the sorrow felt by humanity in the face of wars that endlessly repeat themselves. The insistence of the gesture suggests an erasure — the perpetual rewriting of the same story, to the point of exhaustion, saturation, or even obliteration. Or perhaps it evokes the image of burnt film reels fallen from a projector, endlessly replaying the same film.
Dans la continuité de sa recherche sur la plasticité des écritures, les lettres se mêlent et s’emmêlent au sein de la série Pasik (2024). Le poème, de source yiddish, se brouille comme un regard embué de larmes. Illisible, il exprime par-delà les mots la tristesse ressentie par l’humanité devant les guerres qui n’ont de cesse de se répéter. L’insistance du geste évoque une rature, celle de la réécriture perpétuelle d’une même histoire, jusqu’à la saturation ou l’oblitération. À moins qu’il ne s’agisse des bandes brûlées tombées d’un projecteur, qui aurait joué le même film en boucle.
Cécile Renoult