1977 / 1978 / 2015
Rightly considered as an anthological work of art from the late 1970s, the “NI” series consisting of giant letters plastered on fifty-four billboards throughout eastern Paris marked the times. The visually intense letters stretching out over 4 x 3m posters, call out to passers-by and play with traditional strategies in advertising. Ultimate negation, or message open to the viewer’s interpretation, “NI” (literally neither/nor) is the disapproval of a society where consumerism rhymes with illusion. Re-enacted several times since, “NI” was a type of protest with which the artist left her purely philosophical-linguistic explorations, turning to more politically motivated content. She does however manage to avoid the pitfalls of literalism and social commentary; her protests remain, through their abstract representation, protests “with hidden noise”.
Considérée à juste titre comme une oeuvre anthologique de l’art de la fin des années 1970, la série des « NI » reproduits en lettres géantes sur cinquante-quatre panneaux de l’Est parisien aura frappé les esprits. Ces lettres étendues sur des affiches de 4 x 3 mètres, d’une extrême intensité visuelle, questionnent le passant et utilisent à contre-emploi les stratégies traditionnelles de la publicité. Négation ultime, ou message ouvert à la projection du passant, « NI » est la désapprobation d’une société où consommation rime avec illusion. Avec ce « NI », régulièrement réactivé depuis, l’artiste abandonne son approche purement philosophique et linguistique pour un contenu plus politique. À l’instar de ce projet, les phrases qu’elle emploie ensuite évitent l’écueil de la littéralité ou de l’actualité et demeurent, par l’abstraction de leur représentation, des protestations « à bruit secret ».