1980 - 1981
In the early 1980s, Tania Mouraud snapped pictures of the regulars at the Parisian “Palace” nightclub, famous for its night life and Wednesday night “gay parties” that she attended. Fitted out with a wideangle lens, she took shots of dancers in the darkness of the club adapting her exposure time to the party atmosphere. The resulting allegorical images reveal ghost-like figures in trailing light. This chaotic continuum goes hand in hand with the celebration of an ephemeral type of aesthetics. A true showroom of passion and lust through exuberant styles, the Palace was a real utopia, a place for bodily freedom before AIDS struck.
Au début des années 1980, Tania Mouraud photographie les habitués du Palace, haut lieu de la vie nocturne parisienne qu’elle fréquente lors des « gay parties » du mercredi. Équipée d’un Olympus et d’un objectif grand angle, elle capte, sans flash, les mouvements des danseurs, adaptant ses temps de pose au climat de fête. Elle réalise des images aux traînées lumineuses dont émergent des corps à la présence fantomatique, chargeant les photographies d’une dimension allégorique. Ce continuum chaotique va de pair avec la célébration d’une esthétique valorisant l’éphémère. Véritable théâtre des passions où le simulacre et l’exacerbation des genres règnent, le Palace incarne une utopie : celle de la libération des corps avant les ravages du sida.